CRÉATIONS
« La dimension tactile et sensorielle est le fruit de toutes ses années de création...plus que tout, c'est la circulation du vivant sur le plateau entres les interprètes qui me paraît créer une actualisation à l'infini de l'écriture chorégraphique. Une approche heuristique de l’Art Chorégraphique »
EN PROJET
Il se peut que (2023)
Création pour 3 interprètes, chorégraphie et mise en scène Jackie Taffanel
Dans cette pièce la parole est en jeu, respire dans le geste, et voyage du parlé au chanté.
La chorégraphie évolue telle une conversation à l'infini entre les 3 protagonistes faisant circuler les mots de Jean Tardieu.
La voix dans son intime relation au mouvement donne une teneur particulière à l'espace de jeu par des chants résonnant dans l’espace.
Ces chansons surgissent comme autant de sources régénérantes, exhortant à la fois à la liberté, et au lien.
Ces trois femmes « flamme », non sans humour, interrogent la précarité et l’instabilité de nos situations ; disent l’urgence de nous relier en soutien et nous entraînent dans leurs étranges manèges.
Les sororités et sonorités encouragent les échappées, habitées par cette pensée :
« il se peut que… »
JT
Durée : 57min / Chorégraphie et mise en scène Jackie Taffanel.
Avec Daria Besson, Adelita Renaudin, Laura Vilain.
Propositions musicales : Brandt Brauer
Textes de Jean Tardieu (Interrogations et petit théâtre métaphysique)
Chansons d’Alain Baschung, Serge Gainsbourg, Eugène Mona, Blondie.
Celles-Ci après Celles-Là! (2019)
Création pour 4 interprètes, chorégraphie et mise en scène Jackie Taffanel
Celles-ci se regardent en face comme pour gagner la force d’inventer une langue que leurs corps «instabilisés» profèrent et échangent. Elles se livrent en direct en transformant le monde en une musicalité légère, sans tension ni crispation. Les voix se croisent dans une jubilation ludique, elles prolifèrent à l’écoute de leurs impressions. Elles inventent dans une conversation étonnante «la prose de leur monde».
Celles-là prennent le départ, se suivent, se poursuivent, suspendent ensemble le souffle d’une mutuelle découverte. Au fil du voyage elles laissent apparaître les mystères mouvementés issus de l’exercice de la liberté. Les trains qu’elles semblent prendre livrent des paysages escarpés, ou étendus à l’infini, elles les savourent en veillant l’une sur l’autre.
Le «féminin» conjugué est interrogé au féminin complexe.
Ces deux duos nous emmènent au cœur d’une extravagance au féminin, faite de singularités croisées, de divagations, en excentricités et mystérieuses complicités, ils s’inscrivent dans l’espace au travers d’emmêlements, de dénouements, et d’onomatopées jusqu’au chant.
Ces duos nous réservent des apparitions architecturées et d’étranges vocalises.
« Celles-ci et Celles-là» tissent et détissent sous nos yeux le lien qui les rend fortes et les oppose.
Durée : 70min / Chorégraphie et mise en scène Jackie Taffanel.
Avec Eugénie Bacqué, Laura Vilain, Daria Besson, Adelita Renaudin.
Propositions Musicales: Zoe Keating, Björk
Celles-Là! (2018)
Duo de danse contemporaine par Jackie Taffanel
Pièce chorégraphique pour deux danseuses qui explorent leur liberté de mouvement, de pensée, d’interactions pour découvrir l’extravagance qui habite chacune d’entre elles.
Paradoxalement elles le découvrent grâce au regard des autres.
La première partie est un duo de 35 minutes qui explore l’idée qu’un regard sans conventions contenues à priori, engendre un espace de jeu qui autorise la découverte d’une extravagance singulière et très féminine.
Divagations, excentricités, fantaisie, joyeuse folie sont inscrites dans l’espace au travers de rencontres, de croisements et d’emmêlements qui en se dénouant réservent des apparitions architecturées. C’est « le faire et défaire » du lien qui fait la matière de l’écriture de ce duo.
La deuxième partie est un trio de 30’ qui poursuit la thématique de l’extravagance mais sous le signe de la rupture du lien afin d'imaginer d’autres ouvertures. La troisième partie, par la scission qu’elle propose, introduit une étrangeté imprévisible.
L’écriture se fait au plateau à partir de résidus d’improvisations qui peu à peu constituent les « cartes » à jouer que les danseurs et la chorégraphe font surgir.
Le public est mis en mouvement en traversée de scène pour changer d’angle de vue avant le début du trio.
Les costumes sont des vêtements du quotidien pantalons ajustés et pull à capuches fluides.
La pièce doit pouvoir s’adapter à différents milieux intérieurs et extérieurs.
La scénographie est épurée. Sol blanc, mettant en valeur les graphismes inhérents au mouvement et à la confusion des corps imbriqués.
La musique : continuum vibratile mixant des souvenirs de chansons ou d’airs semi–effacés ou brouillés. Elle évoque la mémoire biographique de chaque protagoniste.
Chorégraphie Jackie Taffanel.
Avec Eugénie Bacqué et Laura Vilain.
Musique : Zoé Keating
Choses en allées
Cabaret chanté et dansé avec Denis Taffanel
L’invitation est au cœur même de toute danse, un moteur intime et jouissif. Inviter, s’inviter à, répondre à, les musiciens l’ont toujours réalisé avec succès, de Debussy à Fauré, à plus récemment Jean-Louis Aubert avec des poètes et auteurs contemporains.
Mon projet consiste par le jeu des résonances fortuites, inattendues, à inviter réciproquement chansons et danses (des auteurs aussi divers que Catherine Sauvage, JR Caussimont, Jean Constantin)
Un musicien assurera la carrure de l’ensemble des séquences scénarisées.
Entre deux moments, comme un fil rouge, des duos confirmeront, diffracteront le lien entre dire, vocaliser, danser, chanter, pour que cette invitation reconnue comme singulière devienne irrésistiblement contagieuse.
Ce projet sera présenté lors de la semaine des Arts de Perpignan, ainsi qu’au studio de la compagnie à Castelnau-le-Lez au mois de Mai.
Chorégraphie : Jackie Taffanel / Durée 70 minutes.
Avec Denis Taffanel de 2 à 4 danseuses, un pianiste et un autre musicien.
Le Banquet Tactile (2014)
FOCUS
Le « Banquet tactile » est ce temps donné à l’accueil sensoriel en mouvement et à ses résonances poétiques.
Dans cette pièce, l’expérience de la tactilité s’inscrit dans une dynamique interrogative:
-Un « travail au corps » actualise la fraîcheur de la sensation dans l’interprétation et considère le rôle de la mémoire sensorielle.
-Une recherche sensible et sa mise en traces chorégraphiques.
-Le mouvement se nourrit du tact et enchâsse réciproquement les êtres.
-Ce mouvement est travaillé dans une tri-polarité, fictionnelle, perceptivo-sensorielle, et dans l’altérité. Un écart se crée par des inter-relations jamais résolues qui ouvrent et tissent un espace de jeu, espace-temps de l’interprétation. Il s’agit de partager et de croiser des perceptions travaillées, remaniées, à l’infini.
-La création chorégraphique se vit comme un moment contemporain si elle contient dans sa nature le processus évolutif de ses modulations, de ses actualisations… Nos différentes mémoires sensorielles, à court terme, à long terme deviennent les appuis indispensable dune écriture en devenir.
-Par l’improvisation, le danseur est au cœur du dispositif.
-La relation entre interprètes et chorégraphe est primordiale, afin qu’au fil de la vie de l’oeuvre affleurent les strates constitutives de son élaboration à la fois puissantes dans leurs architectures, tissées tactilement et vibrantes dans la fraîcheur de chaque instant.
-Expérimenter par le biais de partitions tactiles, permet de faire retour sur la mémoire sensitive, et de mettre en traces même fragiles, les éphémères et secrètes fictions biographiques qui résonnent dans l’interprétation.
-Le tact semble cultiver “les circonstances fragiles de l’avènement du poétique”.
Jackie Taffanel
Chorégraphie : Jackie Taffanel.
Avec Elsa Bozier, Julie Sapy, Camille Reverdiau, Amélie Durand et Laura Vilain.
Vidéo : David Olivari
Lumière : Nicolas Buisson
Musique : Frank Breinsteiner
Affable et Avenant (2010)
Partager par une articulation parlée, chantée, et dansée une écoute d’un poème, d’un texte
-Tenter de restituer par le mouvement, l’écriture chorégraphique de ce qui surgit dès les premières impressions de lectures du texte, du poème.
-Reconnaître en traversant le texte les fulgurances internes (ce qui va plus vite que le texte) en écho, en résonance avec le dit et l’implicite du texte.
-Donner au corps, présence à ce qui fugitivement apparaît, dérive au cours d’une lecture à haute voix. La vocalisation, l’énonciation et le mouvement témoignent d’une rencontre singulière dans un temps donné dans un rapport de lecture.
Trois textes en trois moments :
*La bête humaine d’Emile Zola (15’’)
*La plus drôle des créatures de Nazim Hikmet (15’’)
*Les femmes et le secret de Jean de la Fontaine (15’’)
Chorégraphie : Denis Taffanel.
Avec Denis Taffanel.
Vidéo : David Olivari
Délier (2009)
« Nous abritons un ange que nous choquons sans cesse » - Jean Cocteau, Le Rappel à l'ordre
Le langage gestuel repéré dans l’iconographie « angélique » romane codifié et répertorié sera libéré des significations, et en friction avec les questions contemporaines.
Nous les hybriderons avec des propositions graphiques, les signes-mouvements d’Henri Michaux et les mettront en traces à partir des « ressentis » graphiques qu’ils nous laissent. Ainsi nous « délierons les anges » de la représentation en les confrontant à l’époque. Ils nous laissent une sensation de mouvement léger, de jointures fragiles, de relations siamoises, souvent en trios de traversée des corps par les dessins du flux.
Comment les anges se transforment-ils dans l’imaginaire contemporain ? Michaux semble en avoir recueilli quelques traces multiformes. Nous ferons une approche par hybridation des éléments déclencheurs de la recherche : peintures murales présentes dans l’abbaye et signes en pur graphisme et énergies de l’écrivain.
Nous choquerons les anges de St Savin par une friction avec l’abstraction des signes qu’ils laissent en traces. Dans « Mouvements », Michaux semble convoquer une multitude d’anges. Dans les peintures murales de St Savin, les anges semblent dessiner des signes graphiques chargés du flux du mouvement.
Cette recherche inscrira un temps subtil ; un espace ouvert entre la chorégraphe et les interprètes, à chaque instant, à la fois en tactilité, en épaisseur, en question soufflées de possibles, en extravagances sereines, en résistances ténues, en mots mêlés aux gestes pris dans le langage et les encres du poète Henri Michaux.
Le travail dans le vivant de « délier », à partir des peintures murales, se tissera dans le processus qui va s’élaborer en appui sur la mémoire sensitive des partenaires en présence, en croisant visions, tactilités, anthropomorphismes et signes graphiques de H. Michaux.
Les musiciens et l’image projetée seront présents dans le projet. La création musicale et vidéo seront tissées étroitement.
Ce ressenti sensitif des anges de St Savin si présent dans cette thématique, nourrit les interprétations dans le retentissement de ce qu'il advient lorsque que l’on croise les signes laissés par deux époques en croisant des traces qui perdurent dans le temps et restent vivantes dans les regards.
Chorégraphie : Jackie Taffanel.
Avec Barbara Blanchet, Cécilia Ribault, Clément Aubert et Denis Taffanel.
Création images et vidéos : David Olivari
Musique : Thierry Gomar et José Barrachina
Lumière : Nicolas Buisson
HISTORIQUE
1983 : « NEUF PORTES » Le quatuor est primé au Concours de Bagnolet.
1984 : « Presqu’île » (voir «cahier spécial» n° 6 des Saisons de la Danse: « Chair, musique intérieure »).
1986 : « Outremer »
1988 : « Le Cri du Guetteur »
1992 : « Le Pont Dormant »
1994 : « Hors Champ » (Trio à cordes de Paris, musique de Thierry Lancinot),
1995 : « Beau Fixe » (Prix de l’innovation artistique par la fondation Ludwig de Aachen).
1996 : « Des Allures et des Airs » (Trio de cuivres Marre, Godard, Canape) à L’hippodrome de Douai.
1997 : « Tambours Voilés » C’est une confiance et une recherche dans le mouvement qui rend attractives ses pièces courtes. Son art rencontre un écho très chaleureux en Allemagne (Berlin, Dusseldorf, Cologne, Heidelberg, ... .Aachen où elle a reçu le Prix de l’Innovation Artistique de la Fondation Ludwig en 1995 et est ré-invitée avec plusieurs pièces de son répertoire.
1998 : « Azul » (Scène Nationale de Narbonne) Entre ombres et lumières méditerranéennes.
1999 – 2002 : « Tambours Voilés », « Volées d’Éclats », « Les Duos de Barcelone », « Ciegos », « Droit dans les yeux »
2002 : « Les En Jeux » Ecriture chorégraphique scénarisée avec de grands groupes de danseurs et de musiciens.
2003 : « Le dire à l’envers » à la fondation Gugghenheim de Bilbao et à la fondation Ludwig d’Aix la Chapelle avec François Rossé et Sylvain Kassap.
2004 : « Les Ghouls », « Idioms » Duo bilingue (catalan, français), « Odadali » (Garcia Lorca -Graciane Finzi-Daniel Tosi). Invitations 4 années consécutives à La Fondation Miro de Barcelone. L’été 2004, pour Dogora, un quatuor est créé pour une carte blanche des «Estivales» à Patrice Leconte.
2005 : « EleKtro-Korpus » avec le groupe E-dense pour El médiator.
2006 : « Allez ! » (Turin et Montalba)
2007 - 2008 : « Singulières Collections » et « Protections Particulières » avec Thierry Gomar (musique) et David Olivari(vidéaste). Résidence dans l’Aude avec créations et formation des publics.
2009 : Elle fait partie du projet des 20 « Princesses » à l’invitation d’O.Azagury pour la Scène nationale de Poitiers et créé « Délier les anges » (co-production EPCC Abbaye de St-Savin) inspirée par les fresques de l’Abbaye de St Savin (site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO) Création de « Délier » en décembre 2009 pour le théâtre de Poitiers et en 2010 à Montpellier.
2010 : Projet Eurorégion avec l’Université de Toulouse et l’école d’ Art et de Design de Barcelone : « La vibration des Métamorphoses » (amateurs et professionnels) « A même la peau » à Toulouse, Barcelone, Avignon.
Création des soli « Affable et Avenant » (danse et textes) par Denis Taffanel et invités par les médiathèques de la Région LR, les printemps des poètes, festivals du livre etc....
2011 - 2012 : « Tact! » Création pour le Languedoc Roussillon et le Canada.
Poursuite du partenariat avec les lycées des Pyrénées Orientales, de Lozère, de l’Hérault, de l’Aude dans le cadre de lycéens-tour en 2013.
2012 - 2013 : Un projet de création pour Moncton (Canada) en résidence dans l’Atelier de la Compagnie puis en résidence à Moncton : « Les traits tirés » (juin et octobre 2012).
2013 : Créations chorégraphiques « A bras le corps, les paysages », et « Allons-y, à bras le corps » au Canada, « Poèmes en corps » spectacle de Denis Taffanel.
2014 : Création chorégraphique « Le Banquet Tactile » en duo au Festival Femmes en Je(u) de Carcassonne, résidence d’artistes à Aigues Mortes. Création et programmation en version quintet au festival Les Nuits de Sel d’Aigues Mortes, et en quartet au Café de la danse à Olargues.
2017 - 2018 : Création d’un duo de danseuses, « CELLES-LA! ». Projet de création chantée et dansée « CHOSES EN ALLEES » avec Denis Taffanel accompagné de danseuses et musiciens.
2019-2020 : Création quatuor « ONOMATOPIe(S) »
2021 : Création d'un trio à partir du texte de Jean Tardieu : Interrogations.
2021 Mai : Celles-là invitées au Festival de Palerme.
2021 Juin : Festival Montpellier danse, Invitation de Thomas Lebrun : Solo de JT (pour la création « 1001 danses »).
2022 : Diffusion de « Celles-ci » et « j’irai, je n’irai pas, nous partons » pour Dance high ways ; Montpellier, fev 2022 Carcassonne.
« Danz mess » de Dusseldorf en Allemagne 2022.
2023 : « il se peut que » trio création, Printemps des poètes. La Cie a 40 ans d’existence en 2023.
2023-24 : Mythologies de Pierre Michon, Denis Taffanel, Cabaret mouvementé en 2024 avec le percussionniste Denis Fournier
Septembre : 4 performances dans le cadre des journées Européennes du Patrimoine.
Résidence de création avec des Artistes de Corée du Sud. Restitution les 14 et 15 Novembre « entrelacs - entrelangues »
Décembre : Diffusion du programme « il se peut que ».
2024 : Projets Aachen, festival de Pusan Corée d’ici. Projet Européen, Varsovie.
2025-26 : Résidence en territoire d’Occitanie (Aude)