Vers la trace chorégraphique, improvisation(s) et tissus corporels
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Actions de Formation
FORMATIONS
A la Cie Taffanel et hors murs, des formations pour l'éducation artistique et la formation professionnelle du danseur
Vivre une recherche créatrice
nos formations à venir en 2024
Les 4,5,6 Janvier
Du 22,23,24 février
Du 10,11,12 Avril
Du 28,29,30 juin
Stage d'été du 17 au 28 Août
Crédit photos : Marc Ginot
Quelques Commentaires à propos des formations proposées en 2023
Le travail d'atelier du matin permet une détente profonde des muscles tout en préparant le corps à une grande disponibilité articulaire et organique. Lorsque ce travail est investie avec la voix cela change totalement l'état de perception et d'engagement dans le mouvement. Cela ouvre le champ des possibles et me donne beaucoup d'élan, d'appuis et de ressources physiques pour créer. La créativité devient intrinsèque à l'expérience dansé. De ce fait, tout ce travail amène à un état de présence très sensible qui permet de vivre l'improvisation comme un voyage permanent de l'étonnement. En résumé, l'expérimentation des outils de la création m'engage dans un processus de formation continue.
Julia P.
Ce que je trouve passionnant dans ce travail c'est d'être amenée à éprouver le lien concret entre fascia et mouvement. C'est une exploration sensorielle que je n'avais jamais traversée jusqu'à présent et qui me permet de développer plus de continuité et de sensibilité dans ma danse. En tant que danseuse et fascia-thérapeute, les ateliers/stages de Jackie Taffanel viennent pour moi faire le parfait lien entre ces deux domaines, ce qui enrichit fortement ma pratique au quotidien.
Manon C.
C’est la troisième année que je fais le stage d’été de la Cie Taffanel, et chaque année le travail que nous faisons déclenche de nouveaux déclics. Le training du matin, en sollicitant les fascias m’a permis d’approfondir mes compétences techniques, dans les équilibres, les transferts de poids et dans les relais qui se créent dans mon corps pour maintenir des situations de déséquilibre. Le travail en fluidité et en douceur m’a permis de pousser plus loin mes limites tout en restant lucide sur ce qui m’arrive. Le travail autour de la voix me fait chaque année sortir de ma zone de confort et explorer des énergies nouvelles. Cette année particulièrement j’ai senti le lien entre ce travail de respiration lié à la voix et le travail du corps. Les ateliers d’improvisation sont des moments pour moi de jeu et d’explorations intenses. Ils m’apportent des outils concrets pour la création chorégraphique dans mon métier de professeure de danse.
Merci !
Marie C.
Le travail sur les fascias m'amène à intégrer le mouvement de façon globale dans le corps. Ce travail spécifique ouvre sur une qualité de mouvement qui respire, on ressent de la fluidité, une prise d'énergie sur un autre système que celui de chercher à s'agripper sur la force musculaire de façon trop volontaire. Ce travail amène aussi de la confiance en ses appuis, en l'espace, une autre façon de vivre le rapport gravitaire. Enfin, le fait de repasser, décortiquer, inscrire sensiblement les chemins somatiques du training permet de trouver de l'autonomie dans le travail personnel par la suite.
Nathalie A.
STAGES
Le stage est un temps de recherche où improvisation et "rendez-vous en traces" s'explorent et se tissent ensemble. Nuances, écoute et risque s'y croisent.
Ouvert à tous les publics, aux artistes, formateurs, enseignants et étudiants
La journée de stage est composée de 2 moments
Par les improvisations, l'expérience créatrice se mène en tri-polarité
1. Dans l'espace de jeu qui peu à peu se tisse et se constitue, grâce au groupe du stage, comme "permanent devenir et permanent mirage à l'horizon sans cesse reculé" (J. Tardieu, l'espace poétique).
2. En soi, «cultiver l'ouvert en soi" : travailler avec l'imprévu, bifurquer, ouvrir des parenthèses, mettre en jeu des outils multiples (5 familles d'outils).
3. Dans l'altérité (dialogues, contrepoints, tiroirs, effractions, emprunts, conversations, altérations et influences etc...) à l'écoute de ce qui est « ici et maintenant » dans le collectif.
Le matin : de 10h à 13h
Jackie Taffanel assistée de Laura Vilain dans le training quotidien
Travail à une triple ouverture de la perception, pour nourrir la mémoire sensitive, « ce qui me touche, me prolonge, me traverse ».
Les rôles de la tactilité et des chaînes myofasciales dans le déploiement en trois dimensions des corps dans l'espace sont questionnés.
Le flux en continuum est recherché dans l'expérience de l'instabilité, du sol à l'espace multidirectionnel de l'engagement. Le training alterne chemins connus à affiner et improvisations aux règles de jeu diverses.
L’après-midi : de 14h30 à 18h30 - 19hr00
Denis Taffanel accompagné par le pianiste Dominique Klein
Mettre la parole, les voix en jeu et rechercher l'articulation entre le mouvement et le souffle au travers de vocalisations
• Les phrases chantées et dansées développent des qualités d'interprète.
• La musicalité est reliée au souffle, à la parole énoncée, à la voix.
• Les nuances découvertes enrichissent le champ de l'expression.
Remise en jeu en improvisation :
L'improvisation engendre "une poésie des lieux et des hasards" où il devient "possible de glisser çà et là sur un tapis de conversations et de paysages" (JP Richard, Poésie et profondeur).
Session du 16 au 27 août 2023 :
9 stagiaires financés en formation professionnelle
100% de satisfaction
ATELIERS HEBDOMADAIRES
AVEC JACKIE TAFFANEL
Les ateliers sont conçus comme « une grande éponge, une méduse, un mille-feuille »
dont les différents fils se croisent : l'espace de jeu, l'interprétation, l'appui permanent sur la perception, l'expérience sensorielle, mais aussi différents types de mémoires.
Les ateliers ont lieu les mardis et vendredis de 10hr à 12hr30
Ouvert à tous les publics, aux artistes, formateurs, enseignants et étudiants
Le travail s'organise autour du mouvement des yeux et incidences sur le flux, perception et sensation des fascias et déploiement en trois dimensions, ressenti de la peau et conséquences sur la qualité du mouvement sont les 3 axes majeurs de la recherche. Ils s'entrecroisent en interrogeant l'accueil sensoriel en mouvement, l'instabilité.
Le training se déroule en séquences du sol vers l'espace dans une économie tensionnelle qui se cherche dans une trace en expansion et en inter-actions improvisées avec les partenaires par des remises en jeu inventives.
L'enjeu premier de cet atelier est bien de travailler les conditions d'apparition et de disparition du sensible. Pour permettre au participant de trouver des propositions qui leur permettront de stabiliser une relation, un axe, à leur improvisation, il est important d'être déconcertant dans ses propositions, de ne pas trop les laisser s'installer dans une prise de conscience, dans le contrôle de ce qu'ils font.
Dans ces conditions, il faut leurs permettre d'accepter de
« lâcher prise avec le but du voyage ».
Pouvoir accueillir une pensée poétique, une circulation libre, des quiproquos, des coqs-à-l'âne. Ces pistes font suite à un constat, la logique a souvent une trop grande emprise sur le cerveau des danseurs. Ainsi, est-il question d'engager un rapport avec le vide, le déséquilibre, la prise de risque, mais aussi avec la confiance.
La dimension de jeu est donc très importante, parce qu'elle instaure une qualité de surgissement et la possibilité d'un vivant renouvelé. Il n'y a pas de précipitation : les avancées sont progressives, toujours remaniées sans cependant rester floues.
Les trainings ont lieu au sein de l'atelier de la compagnie à Castelnau-le-Lez et les inscriptions peuvent se faire par tel au 04 67 52 32 65 ou par mail à "danse.taffanel@free.fr"
Tarifs : 12e le cours, 40e la carte de 4 cours
Plus de renseignement au 04 67 52 32 65
un atelier voix en mouvement débutera le mercredi 10 janvier de 18h30 à 20h30 animé par denis taffanel inscription par tél 06 07 50 71 01
Ateliers Scolaires
Les ateliers chorégraphiques pour les "jeunes" ... Quelques réflexions préliminaires sur le sens du travail à engager
La relation à l'artiste-intervenant
Il prépare les "jeunes" à se confronter au regard de l’autre et à se former une réflexion intérieure en référence à sa propre nécessité d’expression. Il élargit le champ de la perception, il crée les conditions propices au jaillissement créatif, accompagne les propositions en partageant les exigences et les règles de jeu du travail professionnel.
La transmission interroge les savoirs préexistants à partager à partir de l'expérience du "jeune" en relation à ses partenaires. Il s’agit donc d’échanges révélant "les possibles" de l'expression incarnée à la fois dans la singularité confrontée à des attitudes dialogiques, ludiques…
Les danseurs intervenants traversés eux-mêmes par la recherche chorégraphique et l'Art de la scène ne se constituent pas en modèles, mais, au contraire, étayent la mise en jeu participative des jeunes par un processus interrogatif inhérent à l’acte de création même.
Les ateliers pour les enseignants :"Jours de danse"
En outre, la compagnie propose aux enseignants des ateliers spécifiques : "Danse et Pédagogie" afin qu'ils puissent soutenir une réflexion sur les enseignements de la danse et cheminer tout au long de l'année avec leurs classes entre les interventions des artistes-intervenants(relais)
La relation aux œuvres et au spectacle Vivant
La Cie souhaite mettre en relation le "jeune public" avec les œuvres et organise :
- la découverte des œuvres de la création contemporaine.
- la rencontre avec des équipes artistiques en création.
- l'exploration de processus de création au travers de paroles dansées, de projections, de conférences, de performances.
- l'élargissement à d'autres langages et à d'autres formes artistiques.
Réception et production des œuvres, deux axes indissociables
Il est nécessaire de développer le regard de l'enfant et son aptitude à montrer ses productions. Ces deux démarches sont indissociables dans la mesure où chaque élève, à la fois spectateur et danseur, enrichit son regard et se nourrit du regard des autres. La danse de l'enfant s'enrichit d'autant plus qu'il est en contact direct avec des artistes audacieux et leurs créations. Ainsi, il pourra affiner son écoute, aiguiser sa curiosité, intensifier son regard… apprendre à faire appel à des éléments de lecture de l'œuvre et à passer d'un spectateur intuitif à un spectateur investigateur.
Ces rencontres ont en commun de donner l'occasion de vivre l’expérience impliquant d’une pratique dans le réseau sensible des relations entre partenaires, aussi différents soient-t-ils les uns des autres. Il s’agit d’être au contact des questions en circulation à propos de la Danse, "des danses", des corps enjeu et du sens que cela prend dans nos vies, notre éducation, nos formations, nos passions, nos questions, nos projets.
Pourquoi des ateliers en direction spécifique du "jeune public" ?
Les enfants et les adolescents (entre désir d'affirmation personnelle et volonté d'insertion sociale) sont un public particulièrement réceptif à ce type de travail qui implique une mise en risque ludique et exigeante du point de vue des états de disponibilité, d'improvisation, de propositions, de relances des autres présents.
À partir des représentations de chacun, prises en compte par tous, par frictions s’ouvrent des espaces de jeu pour des croisements audacieux. Il s'agit de prendre appui sur ce qui les met en état de jubilation, sur la prise de parole, sur les mises en lien entre eux. Le corps et l'oralité quand le verbe et le geste sont en lien sont mis en jeu dans une relation à l'énonciation… Cette découverte engendre un dialogue qui s'initie sur le terrain du "poétique" pour peu à peu gagner sur les zones "muettes” existant en eux et entre eux.
Chacun s'engagera à partir de ce qu'il "aime" dire et faire lorsqu'il s'élance dans le mouvement. De dédicaces généreuses en de croisements ludiques, les étincelles (pistes) produites par les différences des signatures exposées, leur donnent l'occasion d'inventer des conversations chorégraphiques chargées de l'énergie des "états de surprises.
Une question est au cœur de la problématique de la formation : la représentation qu’ont les jeunes stagiaires de la danse par rapport au modèle dominant véhiculé par les médias. Or, « On ne change sa pensée que dans l’expérience sensible ». Il faut donc mettre au cœur du projet l’expérience sensible pour remanier les représentations. On part alors de l’identité stylistique des adolescents (« mes préférences en danse »), de leurs images, dans le partage du sens du projet, toujours dans un processus de construction identitaire.
La rencontre des enfants et adolescents avec les processus de fabrication chorégraphique
Il nous semble essentiel de développer les dispositifs favorisant une plus grande connaissance de la fabrication des outils nécessaires à la mise en œuvre d'un projet chorégraphique. Ainsi la compagnie propose à chaque classe inscrite dans un projet d’atelier :
Des répétitions ouvertes sur les créations de la compagnie en résidence. Plusieurs rendez-vous à des étapes différentes de la création permettent de suivre le cheminement singulier d'une œuvre en cours et d'en partager les questionnements avec la chorégraphe, les danseurs et les musiciens.
Des Conférences dansées - « Le Bal des Audacieux »
"Mes yeux, mes larges yeux"
Projet des élèves art danse du lycée Jean Lurçat de Perpignan à partir du poème "La beauté" de C.Baudelaire
A l'occasion des Etats-Généraux de la danse 2019 à Montpellier - Agora Cité Internationale de la Danse
Crédit photos : Fabien Vilain
QUI SUIS-JE ?
« Une Chorégraphe qui regarde...touchée par des présences, toile de fond de l'apparition des nuances de l'interprétation indissociable du vivant d'une écriture chorégraphique. Expérience du Regard qui depuis toutes ces années ont transformé mon regard. Ai-je affiné la perception des inter-actions complexes des phénomènes en dans l'atelier ? - Je cherche des dispositifs d'exploration qui les autorisent encore d'avantage...
Je regarde les danseurs partie-prenante de la recherche dans un champ d'expérience(s) où l'on se risque pour une pièce à venir, qui s'écrit au fur et à mesure. Je suis à la fois dans l'urgence et l'attente pendant les improvisations, les explorations, de cette "profondeur naissante, de ce "proche approfondi" (pour reprendre une expression de M. Merleau-Ponty), qui appelle le regard... Je guette les présences, j'attends les moment appelants des interprètes, qui me touchent par leur texture "vivante" et je propose des dispositifs qui "parient" sur le surgissement et le creusement de certaines pistes... La mémoire sensitive et l'élaboration "chemin-faisant", d'une trame vers une écriture qui apparaît. Quelles propositions de travail afin que les interprètes la vivifient et l'actualisent ?? Une mémoire sensitive collective se constitue, sorte de réseau sensible comme une toile de fond de l'émergence de ces moments.
Un geste qui ne porterait pas la durée vivante de sa découverte dans le frémissement des tissus corporels, dans ses résonances haptiques serait-il propice à la circulation du vivant sur le plateau entre les partenaires ? (comment ce qui a touché le danseur rayonne dans l'espace, comment peut-il convoquer à l'infini ce qui a été nécessaire à son avènement ?)
Dialoguer avec ces apparitions, les éclairer, les étoffer et les relancer, les stabiliser sans les figer ? ("c'est devant cet apparaître que je m'étonne, auprès de lui que je séjourne, par lui que je me laisse conduire...")
Un rêve ? Accéder à l'immédiateté décisive du mouvement, en perpétuer l'instance dans un espace de jeu où l'incertitude se cultive au présent »